• capture-20130216-160307
    (I would be the meal)
    Extrait de Fascination :
     
    J'avais déjà rencontré le docteur Cullen, naturellement. Ca ne m'empêcha pas cependant d'être une nouvelle fois frappée par sa jeunesse et son insolente vénusté. A côté de lui se tenait celle qui devait être Esmée, la seule de la famille que je n'avais pas encore vue. Elle avait la même splendeur pâle que les autres. Quelque chose dans son visage en forme de coeur et les douces boucles caramel de ses cheveux me fit penser aux ingénues des films muets d'autrefois.
    (...)
    - Carlisle, Esmée, je vous présente Bella, lança Edward en brisant le silence.
    - Sois la bienvenue, Bella, me dit Carlisle en avançant à pas mesurés.
    Il tendit une main timide, et je m'approchai pour la serrer.
    - Ravie de vous revoir, docteur Cullen.
    - Je t'en prie, appelle-moi Carlisle.
    - Entendu, répondis-je, enchantée.
    Ma soudaine confiance en moi m'étonna, et je perçus aussi le soulagement d'Edward. Se mêlant à nous, Esmée me donna à son tour une poignée de main. Sa prise froide et marmoréenne ne me surprit pas.
    - Heureuse de te connaître, dit-elle, apparemment sincère.
    (...)
    - Salut, Bella !
    Alice plongea en avant et embrassa ma joue, ce qui eut le don de transformer en hébétude la réserve de Carlisle et d'Esmée. Moi aussi, j'étais étonnée, bien que contente qu'elle parût m'accepter entièrement. En revanche, je fus ébranlée en sentant Edward se raidir. Je lui jetai un coup d'oeil - son expression était indéchiffrable.
    - Tu sens très bon, ajouta-t-elle à mon plus grand embarras, je ne l'avais pas encore remarqué.
    Il y eut un bref silence gêné, puis Jasper, grand et léonin, nous rejoignit d'un bond. Je me détendis tout à coup, à l'aise en dépit du lieu où je me trouvais. Edward sourcilla en direction de son frère, et le don de celui-ci me revint à l'esprit.
    - Bonjour, Bella, me salua-t-il.
    Il gardait ses distances et ne me tendit pas la main, pourtant on ne pouvait qu'être bien en sa présence.
    - Bonjour, Jasper, répondis-je, intimidée. Je suis très contente de vous rencontrer, ajoutai-je à la cantonnade. Vous avez une très belle maison.
    - Merci, dit Esmée. Nous sommes enchantés que tu sois venue.

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  • capture-20130216-151203
    (The Royal Philharmonic Orchestrat - La Traviata)
    Dans le film :
     
    Les Cullen inogurent la cuisine en préparant un repas italien pour Bella.

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  • capture-20130216-151112
    (Dinner with his family)
    Extrait de Fascination :
     
    Au volant de ma camionnette, il me conduisit en dehors de la ville, et je me rendis compte que je n'avaus pas la moindre idée de l'endroit où il habitait. Nous franchîmes le pont qui enjambait la rivière Calawah, empruntant la route qui serpentait vers le nord. Les maisons étaient de plus en plus rares et imposantes, puis elles disparurent complètement, et nous nous retrouvâmes dans la forêt embrumée. J'hésitait entre l'interroger et prendre mon mal en patience, lorsqu'il bifurqua soudain dans un chemin de terre. Aucun panneau n'indiquait son existence, et il était à peine visible parmi les fougères. Les bois débordaient de part et d'autre, ne laissant deviner l'allée sinueuse que sur quelques mètres. (...) Les branchent protectrices s'étendaient jusqu'aux murs de la maison qui s'élevait au milieu d'eux, rendant inutile la grande loggia qui ceignait le premier étage.
    J'ignore ce à quoi je m'étais attendue. Certainement pas à ca. La villa était sans âge, élégante, sans doute centenaire. D'un blanc un peu fâné, comportant trois niveaux, rectangulaire, elle avait des proportions harmonieuses. Les portent et fenêtres étaient d'origine ou avaient été l'objet d'une habile restauration. Il n'y avait aucune voiture en vue, hormis la mienne. J'entendais ma rivière, cachée par la forêt obscure.
    - Dis donc !
    - Elle te plaît ?
    - Elle... ne manque pas de charme.
    (...)
    Nous traversâmes l'ombre profonde jusqu'au porche. J'étais tendue, et Edward le savait ; son pouce traçait des cercles tendres sur le dos de ma main.
    Il me tint la porte.
    L'intérieur  se révéla encore plus surprenant, moins classique que l'extérieur. Le rez-de-chaussée était très clair, très ouvert, immense. Il avait dû y avoir plusieurs pièces, mais on avait abattu les murs pratiquement partout afin de créer un espace gigantesque. A l'arrière, la façade sud avait été entièrement remplacée par des vitres et, au-delà des cèdes, la pelouse nue s'étendait jusqu'à la rivière. Un colossal escalier à révolution dominait l'ouest de la salle. Les parois, les hauts plafonds à poutres apparentes, les planchers et les tapis moelleux couvraient toute la palette des blancs. A gauche, sur une estrade supportant un spectaculaire piano à queue, nous attendaient les parents d'Edward.
    (...)
    - Pas ce à quoi tu t'attendais, hein ?
    - Non.
    - Ni cercueils, ni crâne empilés dans les coins. Il n'y a même pas de toiles d'araignée, à ma connaissance... Quelle décéption ce doit être !
    - C'est tellement lumineux... tellement ouvert, m'émerveillai-je, insoucieuse de ses sarcasmes.
    - C'est un endroit où nous n'avons pas besoin de nous cacher, admit-il en reouvrant son sérieux.
    (...)
    - Tu veux voir le reste de la maison ?
    - Pas de cercueil ? le taquinai-je sans parvenir à masquer la légère mais réelle anxiété que j'éprouvais.
    - Aucun, promis ! pouffa-t-il en me tirant par la main.

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  • capture-20130216-145643
    (Complications)
    Extrait de Fascination :
     
    Il se pencha devant moi pour m'ouvrir la portière, et cette proximité déclancha des palpitations dans ma poitrine. Tout à coup, sa main se figea sur la poignée.
    - Aïe ! marmonna-t-il.
    - Que se passe-t-il ?
    Sa mâchoire serrée et son expression inquiète m'interloquèrent.
    "Des complications", maugréa-t-il.
    Il ouvrit la portière d'un geste rapide puis reprit sa place loin de moi, presque apeuré. Des phares transpercèrent la pluie, et une voiture noire vint se ranger en face de nous.
    - Charlie est au carrefour, m'avertit Edward en fixant les nouveaux venus à travers le déluge.
    En dépit dem on étonnement et de ma curiosité, je me précipitai dehors. Les gouttes ricochèrent bruyemment sur mon coupe-vent. Je tentai de discerner les silhouettes assises dans le véhicule noir, mais il faisait trop sombre. Les phares éclairaient Edward - il continuait à regarder droit devant lui, les yeux vrillés sur quelque chose ou quelqu'un que je ne voyais pas. Ses traits trahissaient un mélange de frustration et de méfiance. Puis il mit le contact, et les pneus chuintèrent sur l'asphalte humide. La Volvo disparut en quelques secondes.
    (...)
    Billy Black, le père de Jacob. Je le reconnus immédiatement, alors que j'avais réussi, depuis cinq ans que je ne l'avais rencontré, à oublier son nom jusqu'à ce que Charlie le mentionne le jour de monde arrivée. Il m'observait, scrutant mes traits, et je lui adressai un timide salut de la tête. Ses yeux étaient écarquillés, exprimait l'indignation ou la peur, ses narunes dilatées. Je revalai ma courtoisie.
    "Des complications", avait dit Edward.
    Billy ne me quittait pas des yeux, tendu, anxieux. En moi-même, je gémis. Avait-il identifié Edward ? Croyait-il vraiment aux légendes absurdes que son fils avait brocardées ? La réponse se lisait clairement dans son regard.
    Oui. Il y croyait, oui.

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  • FA_image_0004008
    (Mutemath - Spotlight)
    Extrait de Fascination :
     
    Le brouillard était inhabituellement dense, dessinant comme des volutes de fumée dans l'air. L'humidité glaciale s'accrochait aux pans de peau dénudée de mon visage et mon cou. (...) On y voyait si peu que je fis quelques pas dans l'allée avant de découvrir qu'un véhicule y était garé - une voiture couleur argent. Mon coeur eut un soubresaut puis commença de battre à coups redoublés.
    Il surgit sans que je l'aperçoive, soudain près de moi, me tenant la portière ouverte.
    - Je t'emmène ?
    De m'avoir une fois de plus prise au dépourvu l'amusait. Mais il était hésitant, comme s'il me laissait la possibilité de choisir. J'étais libre de refuser, et une part de lui espérait sans doute. Ah ! Tiens donc !
    - Oui, merci, répondis-je le plus calmement possible.
    (...)
    Lorsque nous entrâmes sur le parking du lycée, son visage ne trahissait rien. Avec du retard, je pris soudain conscience de quelque chose d'inhabituel.
    - Où sont tes frères et soeurs ?
    (...)
    Ils ont pris la voiture de Rosalie, m'expliqua-t-il en haussant les épaules tout en se garant près d'une flamboyante décapotable rouge au toit relevé. Un peu ostentatoire, non ?
    - Eh ben dis donc ! soufflai-je. Avec un tel engin, c'est à se demander pourquoi elle se trimballe avec toi ?
    - Parce qu'il en met plein la vue. Nous nous efforçons de nous fondre dans la masse.
    - C'est raté ! m'esclaffai-je tandis que nous sortions de la voiture.
    (...)
    - Pourquoi Rosalie a-t-elle décidé de venir de façon aussi ostentatoire aujourd'hui ?
    - Tu ne t'es pas aperçue que j'enfreignais les règles ?
    Nous traversions le campus, et il se tenait tout près de moi.
    (...)
    Jessica m'attendait sous l'auvent de la cafétéria, les yeux exorbités. Sur le bras, elle avait mon coupe-vent.
    - Salut, Jess ! Merci d'y avoir songé.
    Elle me tendit mon vêtement sans mot dire.
    (...)
    Elle s'éloigna, non sans nous lancer, par deux fois, des coup d'oeil inquisiteurs par-dessus son épaule.
    (...)
    Traverser la cafète bondée en sa compagnie me rappela beaucoup ma rentrée au lycée de Forks - tout le monde nous reluqua.

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