• Jacob au lycée de Forks

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    (Eastern conference champions - A million miles an hour)
     
     
    Extrait de Hésitation :
     
    - Si je te demande un service, me feras-tu confiance ? s'enquit Edward.
    La tension était palpable sous la douceur de sa voix. Nous étions presque arrivés au lycée. Lui qui s'était montré joyeux et décontracté serra soudain les doigts autour du volant, et ses jointures blanchirent sous l'effort qu'elles déployaient pour ne pas le briser. Son regard paraissait lointain, comme focalisé sur des murmures distants. Mon coeur battit soudain plus fort.
    - Hum, ça dépend, répondis-je, prudente.
    - J'étais certain que tu dirais cela.
    - Qu'attends-tu de moi ?
    - Que tu restes dans la voiture, m'espliqua-t-il en se rangeant à sa place habituelle. Jusqu'à ce que je revienne te chercher.
    - Pourquoi donc ?
    Ce fut alors que je l'aperçus. Il aurait été difficile de le manquer d'ailleurs, car il dominait les élèves d'une bonne tête, bien qu'il fût appuyé contre sa moto noire, illégalement garée sur le trottoir.
    - Oh !
    Jacob arborait un masque serein que je ne connaissais que trop - celui qu'il affichait lorsqu'il était décidé à dissimuler ses émotions et à contrôler ses emportements. Cela lui donnait des airs de Sam, le plus âgé des loups-garous, le chef de meute. Toutefois, Jacob n'atteignait jamais au calme impeccable et constant de son chef. L'agacement que cette attitude provoquait en moi resurgit. J'avais beau apprendre à aprrécier Sam, avant que le retour des Cullen, je n'avais pas réussi à me débarrasser d'une espèce de ressentiment que j'éprouvais quand Jake l'imitait. En effet, son visage devenait alors celui d'un étranger ; en l'empruntant, il cessait d'être mon Jacob.
    (...)
    - Pas question que je reste dans la voiture, annonçai-je.
    - Comme par hasard ! Bon débarrassons-nous de lui le plus vite possible.
    Les traits de Jacob se durcirent quand nous approchâmes de lui, main dans la main.
    (...)
    Edward se posta à quelques mètres de lui. Il n'appréciait guère que je me retrouve dans les parages aussi immédiats d'un loup-garou. D'une main, il me repoussa en partie derrière lui.
    - Il te suffisait de téléphoner, lâcha-t-il sur un ton glacial.
    - Désolé, ricana Jacob, je n'ai pas de sangsues dans mon répertoire.
    - J'étais joignable chez Bella.
    Jake serra les mâchoires, fronça les sourcils et ne releva pas.
    - Ici n'est pas le bon endroit, Jacob, reprit Edward. Pourrions-nous en rediscuter plus tard ?
    - Ben tiens ! Sûr que je vais passer à ta crypte après les cours. Où est le problème ?
    (...)
    - Je sais déjà ce que tu es venu m'annoncer, signala Edward à Jacob, si bas que j'eus moi-même du mal à l'entendre. Tu as délivré ton message, considère-nous comme avertis.
    - Comment ça ? intervins-je d'une voix blanche. Que se passe-t-il ?
    - Tu ne l'as pas informée ? sursauta Jacob. Tu as eu peur qu'elle prenne notre parti ou quoi ?
    - Laisse tomber, s'il te plaît, rétorqua Edward sur un ton encore plus mesuré.
    - En quel honneur ?
    - De quoi devrais-je être au courant ? insistai-je
    Edward m'ignora, fusillant l'Indien des yeux.
    - Jake ? grondai-je
    - Il ne t'a donc pas dit que son grand... frère avait traversé la ligne de démarcation dans la nuit de samedi ? lâcha celui-ci, moqueur, avant de s'adresser de nouveau à Edward : Paul était en droit de...
    - C'était un no man's land, siffla Edward.
    - Non, fulmina Jacob, les mains tremblant de rage et soufflant fort.
    - Emmett et Paul ? marmonnai-je.
    (...)
    - Qu'est-il arrivé ? poursuivis-je avec angoisse. Ils se sont battus ? Pourquoi ? Paul a été blessé ?
    - Personne ne s'est battu, m'apaisa Edward, et personne n'a été blessé. Du calme.
    - C'est pour cela que tu l'as éloignée, hein ? devina Jacob. Tu ne voulais pas qu'elle...
    - Va t'en, l'interrompit Edward, le visage soudain effrayant.
    L'espace d'une seconde, il ressembla à... un vampire. Il toisait son adversaire avec un évident mépris plein de malfaisance.
    - Pourquoi lui avoir caché les choses ? demanda Jacob sans flancher.
    (...)
    De mon côté, j'avais enfin l'explication à mon week-end forcé en Floride. Edward m'avait dissimulé un événement que Jacob m'aurait révélé, lui. Un incident qui avait attiré tant les Cullen que les Quileute dans les bois, à proximité risquée les uns des autres. Un circonstance qui avait poussé Edward à m'emmener à l'autre bout du pays. Une vision qu'Alice avait eue la semaine précédente, et à propos de laquelle Edward m'avait menti. Une péripétie destinée à se produire, que j'avais guettée en la redoutant.
    Cela n'aurait donc jamais de fin ? Je haletais, incapable de contrôler ma respiration. J'avais l'impression que le son tanguait, comme sous l'effet d'un tremblement de terre.
    - Elle est revenue, balbutiai-je.
    Moi vivante, Victoria ne renoncerait pas. Elle réitérerait ses attaques - assauts avortés et fuites - jusqu'à ce qu'elle ait trouvé une faille dans la défense de mes protecteurs.
    (...)
    Edward me serra contre lui, sans pour autant cesser de s'interposer entre moi et Jacob, et caressa mes joues.
    - Tout va bien, me rassura-t-il. Je ne lui permettrai jamais de t'approcher. Ca répond à tes questions, clébard ? ajouta-t-il à l'intention de Jacob.
    - Tu estimes qu'elle n'a pas à savoir, hein ? le provoqua celui-ci. C'est sa vie qui est en jeu, pourtant.
    - Elle n'a rien à craindre et elle ne court aucun danger.
    - Le mensonge vaut mieux que la peur ?
    (...)
    - Crois-tu vraiment que l'exposer à la vérité vaut mieux que la protéger ? murmura-t-il.
    - Elle est plus résistante que tu ne le penses. Et elle a connu pire.

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