• Fête chez les Cullen

    (The Bravery - Ours)
     (Muse - Neutron star collision (love is forever))
     
    Extrait de Hésitation :
     
    En découvrant le salon, je me figeai.
    - Incroyable !
    - Alice sera toujours Alice, commenta-t-il.
    L'intérieur de la villa avait été transformé en boîte de nuit, mais du genre qui n'existe qu'à la télévision.
    (...)
    - Vous pensez vraiment que les gens vous venir ?
    J'espérais que non, et personne n'en fut dupe. Alice me lança un regard noir.
    - Oui, répondit Edward. Ils meurent d'envie de découvrir la mystérieuse maison des Cullen.
    - Génial ! maugréai-je.
    (...)
    La sonnette retentit.
    Soudain, la situation retrouva une normalité surréaliste. Une sourire authentique, accueillant, impeccable se dessina sur les lèvres de Carlisle. Alice monta le son de la musique et alla accueillir les arrivants.
    C'était ma bande d'amis, venus ensemble car ils avaient été trop intimidés pour faire le trajet chacun de leur côté. Jess ouvrait la marche, Mike juste derrière elle. Conner, Austin, Lee, Samantha... même Lauren était là, bonne dernière du peloton, ses yeux critiques éclairés par la curiosité. Tous étaient d'ailleurs avides de découvrir ce qui les attendait, ils furent épatés par l'immense pièce aménagée dans une tonalité rave chic.
    (...)
    La fête fut un franc succès, malgré la nervosité que provoquait la présence des Cullen - à moins que celle-ci ajoutât du piment à l'ambiance. La musique était entraînante, les lumières presques hypnotiques. Vu la vitesse à laquelle elle disparaissait, la nourriture devait être bonne. Le salon ne tarda pas à être bondé, sans pour autant l'être trop. Toute la promotion était là, de même que quelques lycéens plus jeunes.
    (...)
    J'étais flanquée d'Edward, qui refusait toujours de s'éloigner de moi, une main autour de ma taille, me serrant plus ou moins contre lui en fonction des pensées qu'il lisait dans les esprits de nos interlocuteurs, pensées qu'il me valais sûrement mieux ignorer, au passage. Je fus donc aussitôt sur mes gardes lorsque, soudain, il me lâcha.
    - Ne bouge pas, murmurra-t-il. Je reviens tout de suite.
    (...)
    Edward était dans la pénombre du seuil de la cuisine, à présent, et se penchait sur quelqu'un que je ne distinguais pas, à cause de la mer de têtes qui nous séparait. Je me mis sur la pointe des pieds et me dévissai le cou. A ce moment, un flash rouge illumina son dos, ainsi que les paillettes du corsage de sa soeur. Le visage d'Alice m'apparut également, pas plus qu'une fraction de seconde, mais cela me suffit.
    - Excuse-moi un instant, Jess, marmonnai-je en me dégageant.
    (...)
    Plongeant au milieu des corps, dont certains s'étaient mis à danser, je fonçai en direction de la cuisine. Edward n'était plus là. Alice n'avait pas bougé, les traits vides d'expression, un peu comme qui vient d'assister à un accident abominable. Une de ses mains s'accrochait à l'encadrement de la porte, à croire qu'elle avait besoin d'un soutien.
    - Qu'y a-t-il ? Qu'as-tu vu ? lançai-je, bras en avant, telle une suppliante.
    (...)
    - Qui a invité les loups-garous ? gronda-t-elle.
    - Je plaide coupable.
    J'avais cru avoir annulé mon invitation, n'avais jamais escompté non plus que Jacob viendrait.
    - Occupe-t-en, alors. Moi, il faut que je parle à Carlisle.
    - Non, attend !
    Je voulu la retenir, elle avait déjà décampé. Je lâchai un juron. C'était clair - Alice avait enfin vu ce qu'elle surveillait depuis des mois.
    (...)
    - Hé, Bella.
    La voix grave de Jacob domina la musique et, malgré moi, je regardai par-dessus mon épaule. Aïe ! Nous n'avions pas là un loup-garou, mais trois. Jacob s'était permis d'entrer, flanqué par Quil et Embry. Ces deux derniers paraissaient d'ailleurs extrêment nerveux, leurs yeux papillonnant sur toute la pièce, comme s'ils avaient le sentiment d'avoir pénétré dans une crypte hantée.
    (...)
    - Qu'est-ce que tu fabrique ici ? grommelai-je.
    - Tu m'as invité, je te rappelle.
    - Puisque tu manque autant de subtilité, permets-moi d'éclairer ta lanterne : c'était ironique.
    - Ne sois pas mauvaise joueuse. Je t'ai apporté un cadeau et tout.
    (...)
    - Rapporte-le au magasin, Jake, répliquai-je en regardant au-delà de lui. Je dois...
    Il se déplaça, se mettant dans mon champ de vision.
    - Impossible, car je ne l'ai pas acheté, mais fabriqué. Ca m'a pris un sacré bout de temps, du reste.
    L'ignorant, je me penchai sur le côté. Aucun Cullen dans les parages. Où étaient-ils partis, ceux-là ?
    - Nom d'une pipe, Bella, merci de ne pas faire comme si je n'existais pas !
    - D'accord. Ecoute, j'ai autre chose en tête pour le moment, alors...
    - Voudriez-vous bien m'accorder quelques secondes de votre attention, mademoiselle Swan ? insista-t-il en prenant mon menton dans sa paume.
    - Bas les pattes ! m'offusquai-je en m'écartant.
    - Désolé. Pardon, vraiment. Pour l'autre jour. Je n'aurais pas dû t'embrasser. C'était mal. Je... j'ai cru que tu en avais envie, c'était une erreur.
    - Le mot est juste.
    - Sois sympa. Tu pourrais accepter mes excuses, au moins.
    - Très bien. Excuses acceptées. Et maintenant, si tu veux bien me laisser tranquille, je...
    - Bon.
    Ses intonations, tout à coup, étaient si différentes que je le dévisageai. Il avait baissé les yeux, sa lèvre frémissait.
    - Tu préfères être avec tes vrais amis, ajouta-t-il, résigné. Compris.
    - Ne sois pas injuste, Jake.
    (...)
    De la poche arrière de son jean, il tira un petit sachet de tissu multicolore fermé par un cordon en cuir qu'il déposa dans ma paume.
    - Comme c'est joli ! Merci, Jake.
    - Le cadeau est à l'intérieur, soupira-t-il.
    - Oh !
    (...)
    - Le bracelet, je l'ai acheté, précisa-t-il. J'ai juste fabriqué l'amulette.
    En effet, était attachée à l'un des anneaux d'argent une figurine en bois sculpté. Je l'examinai de plus près. La précision et le nombre de détails étaient impressionants, et ce loup miniature d'un réalisme époustouflant. Il avait même été taillé dans un bois brun-rouge qui rappelait la couleur de peau de Jake.
    - C'est splendide, chuchotai-je. Tu l'as vraiment fait toi-même ?
    - Billy m'a appris. Il est meilleur que moi, d'ailleurs.
    - J'ai du mal à y croire.
    - Il te plaît ?
    - Oui, bien sûr ! C'est incroyable, Jake !
    Il sourit, joyeusement d'abord, puis avec amertume.
    - Je me suis dit que ça t'aiderait à te souvenir de moi une fois de temps en temps. Tu sais comment c'est : loin de yeux, loin du coeur.
    - Aide-moi à le mettre, répondis-je sans relever sa remarque.
    Je tendis mon poignet gauche, le droit étant pris dans l'atelle, et il y attacha le bracelet sans difficulté aucune, en dépit de ses gros doigts.
    - Tu le porteras ? demanda-t-il.
    - Evidemment !

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