• capture-20130127-170854
    (Muse - I belong to you)
    Extrait de Tentation :
     
    - Jess ?
    (...)
    - Non. Je voulais juste savoir si tu... Tu m'accompagnerais au cinéma, ce soir ? J'ai vraiment besoin d'une  soirée entre filles.
    Ces mots sonnèrent aussi faux à mes oreilles qu'une mauvaise réplique. Elle devint soupçonneuse.
    - Pourquoi moi ? répliqua-t-elle, hostile.
    - Parce que tu es la première à laquelle je songe quand j'ai envie d'une soirée entre filles.
    (...)
    - Alors, vous en êtes où, toi et Mike ? me dépêchai-je de demander.
    - Tu le vois plus que moi.
    Flûte ! Ma question était tombé à plat au lieu de déclencher un de ses intarissables monologues.
    - On n'a pas beaucoup l'occasion de discuter, au travail, me défendis-je mollement. Tu fréquentes quelqu'un, sinon ?
    Deuxième tentative.
    - Pas franchement. Il m'arrive de sortir avec Conner. Et, il y a quinze jours, ça a été avec Eric.
    Sa mimique exaspérée me laissa entrevoir une longue histoire. Je m'y aggripai aussitôt.
    - Eric Yorkie ? Qui a pris l'initiative ?
    Elle gémit, s'anima.
    - Lui, bien sûr ! Et moi, je n'ai pas réussi à refuser gentiment.
    - Où t'a-t-il emmenée ? Raconte-moi tout !
    Je savais qu'elle interpréterait mon empressement comme de l'intêret. Ca ne rata pas. Elle se lança dans son solilogue, et je me détendis, même si je m'obligeai à écouter attentivement, émettant des brutis sympathiques ou des hoquets horrifiés aux moments appropriés. 
    (...)
    Je continuai à faire parler Jess durant les bandes-annonces, ce qui le permit de les ignorer plus facilement. Mais la nervosité s'empara à nouveau de moi quand le film débuta.
    (...)
    Jessica apparut sur le seuil, hésitante, me cherchant des yeux. Quand elle me localisa, elle parut soulagée. Ca ne dura pas, et l'irritation l'emporta.
    - C'était trop horrible pour toi ? demanda-t-elle.
    - Oui, mentis-je. Je ne suis qu'une trouillarde.
    - C'est bizarre, tu ne m'as pas donné l'impression d'avoir eu peur. Moi, j'ai crié tout le temps, toi pas une seule fois. Je ne comprend pas pourquoi tu es partie.
    - J'avais trop la frousse.
    Elle se calma un peu.
    - C'est la film le plus affreux que j'aie vu. Je te parie qu'on va cauchemarder, cette nuit.
    - Tu m'étonne.
    (...)
    Nous partîmes. Jess se mit à évoquer le premier rôle masculin, dissertant de façon intarissable sur le charme irresistible du type. J'acquiesçai tout, alors que je n'avais aucun souvenir de l'acteur en question, indifférente à l'endroit où elle m'emmenait. J'étais juste vaguement consciente que la nuit était tombée, et que le silence s'était installé. 
    (...)
    Les traits tendus, elle fixait l'horizon en marchant d'un bon pas. Un court instant, ses pupilles se braquèrent sur la droite, indiquant le côté opposé de la rue. Intriguée, j'inspectai les environs.
    Nous nous trouvions sur une courte portion de rue privée de réverbère. Les échoppes la bordant étaient sombres, fermées pour la nuit.
    (...)
    Adossés au mur, quatre hommes. Je reportai mon attention sur Jessica, qui continuait à avancer rapidement, raide. Elle ne paraissait pas effrayée, plutôt soucieuse de passer inaperçue.

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  • capture-20130127-165223
    (Anya Marina - Satellite heart)
    Extrait de Tentation :
     
    Edward me suivait en silence. Il m'ouvrit la portière passager, et je grimpai dans la camionnette sans protester/
    (...)
    Nous nous éloignâmes, trop vite, sur le chemin sinueux et sombre. Ce mustisme ne tarda pas à me rendre folle.
    - Dis quelque chose, finis-je par lancer lorsqu'il bifurqua sur la grande route.
    - Que veux-tu que je dise ? répliqua-t-il, lointain.
    - Que tu me pardonnes, murmurrai-je, refroidie par la distance qu'il maintenait entre nous.
    Ma réflexion eut le don d'animer ses traits. Un éclat de colère les traversa.
    - Te pardonner ? A toi ? De quoi ?
    - Si j'avais été plus prudente, rien de tout cela ne se serait passé.
    - Bella ! Tu t'es coupé avec un bout de papier. Tu ne mérites pas d'être fusillée pour ça !
    - N'empêche, c'est ma faute.
    Ces mots ouvrirent les vannes.
    - Ta faute ? Si tu t'étais blessé chez Mike Newton, en présence de Jessica, d'Angela et de tes autres amis normaux, qu'aurait-il pu arriver de grave ? Qu'ils soient à court de pansement ? Si tu avais trébuché sur une pile d'assiettes, et ce sans que personne ne t'y précipite, aurais-ce été un drame ? Au pire, tu aurais mis du sang sur la banquette de la voiture pendant qu'ils t'emmenaient aux urgences. Mike Newton t'aurait tenu la main pendant qu'on te recousait, et il n'aurait pas eu besoin de lutter contre l'envie de te tuer pendant les soins. Ne t'accuse pas, Bella. Cela ne sert qu'à augmenter le dégoût que j'éprouve à mon encontre?
    - Veux-tu bien m'expliquer pourquoi nous en sommes à évoquer Mike Newton ? m'emportai-je.
    - Parce qu'il serait beaucoup plus sain pour toi de le fréquenter.
    - Plutôt mourir ! Toi seul somptes.
    - Inutile d'être aussi théâtrale.
    - Inutile d'être aussi bête.
    Il ne releva pas, fixa le pare-brise d'un air renfrogné. Je me creusai les méninges pour tâcher de trouver une façon de sauver cette soirée, mais lorsque nous nous garâmes devant chez moi, rien ne m'était encore venu à l'esprit. Il coupa le contact sans pour autant ôter ses mains crispées du volant.

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  • grande-fan-twilight-new-moon-big
    (Full Moon)
    (The killers - A white demon love song)
    (Death cab for cutie - Meet me on the equinox)
     
     
    Ces musiques sont utilisées pendant le générique de fin.

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  • img011
    (Ulf Bstlein - Wandrers Nachtlied)
    Extrait de Tentation :
     
    - Et voilà, soupirai-je, tout le monde est parti. Je suis drôlement douée pour faire le vide autour de moi.
    - Ce n'est pas de ta faute, me réconforta Carlisle en riant doucement. Ca aurait pu arriver à n'importe qui.
    - En effet, sauf que j'ai quand même une fâcheuse tendance à provoquer de telles situations.
    Il rit derechef. Sa sérénité était d'autant plus surprenante au regard de la réaction des autres. Il n'y avait aucune trace d'anxiété sur son visage. Il s'affairait, rapide et sûr de lui. Seuls les tintements des bouts de cristal qui tombaient l'un après l'autre sur la table rompaient le souffle mesuré de nos respirations.
    - Comment y arrivez-vous ? demandai-je. Même Alice et Esmé...
    Je m'interrompis. Bien que toute la famille, prenant exemple sur lui, eût renoncé au traditionnel régime alimentaire des vampires, il était le seul à résister sans mal à l'odeur tentatrice de mon sang. L'exploit était sans doute beaucoup plus difficile à accomplir que ce que sa décontraction laissait deviner.
    - Les années de pratique, répndit-il. Je ne sens presque plus rien, maintenant.
    - Serait-ce pluq dur si vous cessiez de fréquenter l'hôpital pendant longtemps ?
    Il haussa les épaules, indécis.
    - Peut être. Je n'ai jamais eu besoin de vacances prolongées. J'aime trop travailler.
    (...)
    - Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ? repris-je. 
    (...)
    - Hum, répndi-il, le regard calme et songeur. Ce que j'apprécie par-dessus tout, c'est quand mes capacités... supérieures, disons, me permettent de sauver une vie qui, sinon, aurait été perdue. J'aime à savoir que, grâce à moi, certaines gens guérissent. Parfois, même mon odorat surdéveloppé est un outil de diagnostic bien pratique.
    (...)
    - Vous vous donnez bien du mal pour expier un état dont vous n'êtes pas respnsable, continuai-je. Après tout, vous n'avez pas demandé à devenir celui que vous êtes. Vous n'avez pas choisi cette existence et, pourtant, j'ai l'impression que vous vous sentez obligé de trimer comme un esclave afin de prouver que vous êtes bon.
    - Je ne crois pas essayer de réparer quoi que ce soit, me contredit-il sur un ton léger. Comme tout un chacun, j'ai simplement dû opérer des choix de vie en fonction de ce que la nature m'a donné.
    (...)
    - Les autres membres du clan ne partagent pas votre foi ? m'étonnai-je.
    Je songeai, bien sûr, à une personne en particulier et, là encore, Carlisle ne s'y trompa pas.
    - Edward me suit jusqu'à un certain point. Pour lui, Dieu, le ciel existent... l'enfer aussi. Mais il doute de l'existence d'un au-delà pour notre espèce.
    (...)
    - Il est parsuadé que nous avons perdu notre âme, ajouta-t-il.
    Je me rappelai aussitôt les paroles qu'Edward avaient prononcées cet après-midi-là. "Sauf à souhaiter mourir... ou, du moins, à subir le  sort qui nous est réservé, à nous autres vampires." Brusquement, une ampoule s'éclaira au-dessus de ma tête.
    - C'est tout le problème, n'est-ce pas ? commentai-je. Ca explique ses réticences à me transformer.
    - Lorsque je regarde... mon fils... quand je vois sa force, sa bonté, son éclat, je suis d'autant plus certain de la légitimité de mes espérances. Comment admettre qu'un être tel Edward ne mérite pas plus ? (J'acquiesçai avec ferveur.) Toutefois, si je pensais comme lui... ou plutôt, si toi, tu partageais ses convictions, serais-tu capable de lui voler son âme ?
    Ses prunelles insondables me dévisageaient. Posée en ce termes, la question me désarçonna. M'eût-il demandé si j'étais prête à sacrifier mon âme pour Edward, ma réponse eût été évidente. Quant à infliger un sort identique à celui que j'aimais... Je fis la grimace. Ces arguties étaient injustes.
    - Tu mesures l'ampleur de la difficulté, reprit Carlisle.
    Je secuai le menton, consciente de me comporter comme une enfant têtue. Il soupira.
    - C'est mon choix, objectai-je.
    - Le sien également, répliqua-t-il en levant la main pour arrêter mes protestations. C'est lui qui endossera ou non cette responsabilité.

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