• capture-20130128-020410
    (Adrenaline)
    Extrait de Tentation :
     
    "Ne fais pas ça", me supplia-t-il.
    - Tu voulais que je sois humaine. Eh bien, regarde.
    "Je t'en prie. Pour moi."
    - C'est la seule façon que j'ai trouvée pour que tu acceptes de rester avec moi.
    "S'il te plaît."
    Ce n'était qu'un chuchotis dans les tourbillons de pluie qui ébouriffaient mes cheveux et trempaient mes vêtements, me mouillant autant que si j'avais déjà sauté. Je tanguai sur la paume de mes pieds.
    "Non, Bella !"
    Il était en colère, à présent, et cette colère était si belle ! Je souris, levai les bras comme pour plonger, offrant mon visage à l'averse. Je me penchai en avant, m'accroupissant pour avoir plus de ressort... et me jetai du haut de la falaise.
    Je chutai comme un météore, en hurlant de toutes mes forces, mais c'était un cri de bohneur et non de peur. Le vent m'opposait sa résistance, essayant en vain de lutter contre l'inéluctable gravité, me repoussant, me ballotant en spirales semblables à celles d'une fusée s'écrasant à terre. "Oui !" Le mot résonna dans mon crâne quand je fendis la surface. L'eau était glacée, encore plus que ce j'avais craint, pourtant les frissons ne faisaient qu'ajouter au plaisir. J'étais très fière de moi lorsque je m'enfonçai dans l'océan gelé et noir. Pas un instant je n'avais été victime de la terreur. Ca n'avait été que pure adrénaline. Finalement, le  saut n'était pas du tout effayant. en quoi constituait-il un défi ?
    C'est alors que le courant m'emporta.
    J'avais été si occupée à songer à la hauteur des falaises au danger évident de leurs parois élevés et à pic que je n'avais pas un instant pensé à la mer sombre qui m'attendait en bas. Je n'avais pas envisagé que la véritable menace qui me guettait se trouvait sous le violent ressac.
    J'eus l'impression que les vagues se disputaient mon corps, me secouant de tous les côtés comme si elles avaient la ferme intention de me couper en deux. Je savais comment échapper à un courant de retour : nager parallèlement à la plage au lieu de tenter de rejoindre la grève.
    (...)
    Je ne sentais nulle attraction, vers le fond ou ailleurs, juste la force des courants qui me bringuebalaient comme une poupée de chiffon.

    votre commentaire
  • victoria-twilight-series-10864364-1280-720
     (Thom Yorke - Hearing damage)
    Extrait de Tentation :
     
    J'imaginai l'incroyable liberté de la chute... j'inventai les échos de la voix d'Edward, furieux, veloutés, parfaits... L'incendie dans ma poitrine se déchaîna, me tortura. Il y avait forcément un moyen de l'éteindre. La douleur augmentait, de plus en plus intolérable. Je contemplai les falaises et les vagues moutonnantes.
    Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas apaiser le feu tout de suite ? Jacob m'avait promis un plongeon, n'es-ce pas ? Ce n'était pas parce qu'il était indisponible que je devais refuser la distraction qui m'était si nécessaire. Qui l'était d'autant plus que Jacob était en train de risquer sa vie. A cause de moi, dans le fond. Car sans moi, Victoria n'aurait tué personne dans les parages... ailleurs, loin d'ici, oui. 
    (...)
    Je connaissais la piste qui me conduirait au plus près des falaises, mais je dus batailler un peu pour dénincher le sentier qui me mènerait à leur bord.
    (...)
    Je ne disposais pas du temps suffisant pour trouver un autre accès, plus bas sur le flanc des rochers, car la tempête n'était plus loin à présent. Le vent atteignait enfin le sol ; les nuages se rapprochaient de la terre. Au moment où je parvins à l'endroit où le sentier s'élargissait en impasse sur la mer, les premières gouttes crépitèrent.
    (...)
    J'étais consciente que je m'apprêtais à commettre l'acte le plus idiot et le plus téméraire de mon existence. Cela m'arracha un sourire. Déjà, la douleur de mon coeur s'estompait, comme si mon corps avait deviné que la voix d'Edward allait bientôt retentir...
    Bizarrement, la mer paraissait très loin, plus qu'avant, quand j'étais encore dans les arbres. Je songeai à la température de l'eau en grimaçant. Mais bon, ça n'allait pas m'arrêter. Les rafales étaient violentes, maintenant, et la pluie me fouettait en tournoyant. J'avançai jusqu'au bord, en gardant les yeux fixés sur le vide qui s'étalait devant moi. Je tatônnai du pied, à l'aveugle, jusqu'à deviner l'endroit où la roche le cédait au néant. J'inspirai profondément, retins mon souffle, attendis.
    "Bella."
    En souriant, j'exhalai.
     
    Dans le film :
     
    Alors que Bella se rend sur la falaise, Charlie et Harry sont sur la trace des loups, eux-même à la recherche de Victoria. Celle-ci s'en prend à Harry avant d'être attaquer par Jacob et les autres loups. Ils la traque jusqu'à ce qu'elle plonge dans la mer. Dans le même temps, Charlie tente de sauver Harry qui a fait une attaque.

    votre commentaire
  • capture-20130127-230707
    (Victoria)
    Extrait de Tentation :
     
    - Bella ? lança Charlie quand je claquai et verrouillai précipitamment la porte d'entrée derrière moi.
    - Oui, c'est moi, répondis-je d'une voix tremblotante.
    - Où étais-tu ? tonna-t-il en surgissant de la cuisine, l'air furieux.
    J'hésitai. A cette heure, il avait sûrement contacté les parents de Jessica. Inutile de mentir.
    - Je me baladai, avouai-je donc.
    (...)
    Soudain Charlie sembla me regarder vraiment. Je devais ressembler à une sauvageonne.
    - Que s'est-il passé ?
    Là encore, je décidai que la vérité, au moins partielle, était la meilleure solution. J'étais trop émue pour soutenir que j'avais vécu une journée merveilleusement calme dans la flore et la faune de la région.
    - J'ai vu la bête.
    J'avais essayé d'annoncer la nouvelle calmement, mais ma voix s'envola dans les aigus.
    - Ce n'est pas un ours, continuai-je. Plutôt une espèce de loup. Et il y en a cinq. Un grand noir, un gris, un brun-roux...
    Mon père écarquilla des yeux affolés. Approchant rapidement, il me prit par les épaules.
    - Tu n'as rien ?
    Je secouai faiblement le menton.
    - Raconte-moi.
    - Ils m'ont ignorée. Mais quand ils se sont éloignés, j'ai couru et j'ai trébuché des tas de fois.
    Il m'enlaça. Longtemps, il ne dit rien.
    (...)
    Je me donnai la peine de vérifier les serrures avant de filer me coucher, ce qui était idiot. Quelle différence un verrou ferait-il face à l'un des monstres que j'avais croisés dans l'après-midi ? Les loups auraient certes quelques difficultés avec la poignée, mais Laurent, s'il lui prenait l'envie de débarquer ici...
    Lui ou Victoria, d'ailleurs.
    Je m'allongeai sans espérer m'endormir, trop énervée encore. Roulée en boule sous la couette, j'affrontai l'horreur de ma situation. Je n'avais guère de marge de manoeuvre. Il n'y avait aucune précaution à laquelle je pouvais recourir. Nul endroit où me cacher. Personne pour m'aider. C'était encore pire que ce que je croyais, me rendis-je compte, et la bile me monta à la gorge. Parce que ces réflexions s'appliquaient également à Charlie. Mon père, qui couchait dans la pièce voisine, n'était qu'à un cheveu de la cible dont j'étais le centre. Mon odeur allait les conduire ici, que j'y sois ou non...
    Mes dents se mirent à claquer.
    (...)
    Je fermai les yeux et attendis de perdre conscience, presque impatiente que le couchemar surgisse. Plutôt ça que la belle figure pâle qui me souriait derrière mes paupières. Dans ma fantaisie, Victoria avait les pupilles noircies par la soif et rendues luisantes par le désir de me traquer, les lèvres retroussées sur ses dents étincelantes à l'idée du plaisir à venir. Ses cheveux roux brillaient comme du feu, ébouriffés autour de son visage empreint de sauvagerie. Les mots de Laurent résonnèrent dans ma mémoire. "Si tu savais ce qu'elle t'a préparé..."
    J'enfouis mon poing dans ma bouche pour étouffer mon cri.

    votre commentaire
  • capture-20130127-224555
    (Werewolves)
    Extrait de Tentation :
     
    A cet instant, je remarquai quatre silhouettes debout sur une saillie rocheuse, beaucoup trop près du précipice. D'aussi loin, je ne sus leur donner d'âge, bien qu'il s'agisse clairement d'hommes. En dépit de l'air frisquet, ils semblaient ne porter que des shorts. Saudain, le plus grand du groupe avança encore. Par réflexe, je ralentis, mon pied droit hésitant au-dessus de la pédale de frein.
    Alors, il se jeta dans le vide.
    - Non ! hurlai-je en stoppant net.
    - Qu'y a-t-il ? cria à son tour Jacob, alarmé.
    - Ce type... Il vient juste de sauter de la falaise ! Et ils ne l'ont même pas enpêché ! Il faut appeler les secours !
    (...)
    Jacob ayant éclaté de rire, je me retournai brusquement vers lui. Comment osait-il se montrer aussi insensible ?
    - Ils ne font que plonger des falaises, Bella. Ils s'amusent. Il n'y a pas de centre commercial à La Push, tu sais.
    Il se moquait de moi, mais un agacement réel nuançait sa voix.
    - Ils plongent ? Des falaises ? répétai-je, ahurie.
    Sous mes yeux incrédules, une deuxième silhouette s'approcha du bord, marqua une pause, puis s'élança dans l'abîme avec beaucoup de grâce. Elle parut chuter pendant une éternité avant de finir par fendre les vagues gris sombre, en bas.
    - La vache, c'est haut ! marmonnai-je en me rasseyant à ma place sans quitter du regard les deux derniers candidats au saut de l'ange. Il doit bien y avoir dans les quarante mètres.
    - Oui. La plupart d'entre nous partons d'un peu plus bas. Du rocher là-bas, celui qui pointe à mi-hauteur de la falaise. 
    (...)
    - Jake, décrétai-je, tu dois m'y emmener un de ces jours.
    - Tu plaisantes, Bella ? objecta-t-il. Tu voulais sauver Sam il n'y a pas deux minutes.
    Qu'il sût qui étaient ces inconscients me surprit.
    - J'ai envie d'essayer, insistai-je en m'apprêtant à descendre de la voiture un fois encore.
    - Pas maintenant, d'accord ? contra-t-il en m'attrapant par le poignet. Attendons au moins qu'il fasse plus chaud.
    (...)
    - Qui sont ces gars, ces fous volants ? m'enquis-je.
    - Le gang de La Push, gommela-t-il.
    - Vous avez un gang ? m'écriai-je, impressionnée malgré moi.
    - Pas dans ce sens-là, s'esclaffa-t-il aussitôt. On dirait plutôt des scouts qui auraient mal tourné. Ils ne se bagarrent pas et veillent au respect de l'ordre. (...) Le pire, c'est que le conseil les prend au sérieux. D'après Embry, il les rencontre régulièrement. Embry a aussi entendu Leah Clearwater dire qu'ils s'appelaient "Les Protecteurs", un truc de cet acabit.
    Jacob serrait les poings, comme s'il se retenait de frapper quelque chose.
    (...)
    - Eh bien... ce n'est pas comme s'ils se livraient à des exactions, tentai-je de l'apaiser. Ils semblent même un tout petit peu trop bons Samaritains pour les membres d'un gang. Agaçants, quoi.
    - Ouais, c'est le mot. Ils n'arrêtent pas de frimer, comme ces plongeons de la falaise. Ils se la jouent. Gros durs, genre. Un jour, au dernier semestre, j'étais à l'épicerie avec Embry et Quil, quand Sam a débarqué avec sa suite, Jared et Paul. Quil a balancé un truc - tu as constaté qu'il est incapable de la boucler - ce qui a provoqué la hargne de Paul. Ses yeux se sont assombris, et il a eu une sorte de rictus, un peu comme s'il montrait les dents, et il était tellement furax qu'il tremblait de partout. Sam a posé la main sur son torse en secouant la tête et, au bout d'une minute, Paul s'est calmé. Je te jure, comme si Sam le retenait, sinon Paul allait nous massacrer.
    (...)
    - Jake...
    - Oui ?
    J'h'ésitai, me lançai.
    - Qu'est-ce qui t'ennui vraiment ? Au sujet de Sam. En plus de ce que tu m'as raconté, s'entend.
    Je l'observai. Il fit la moue, sans paraître fâché cependant. Il baissa les yeux sur le sol, donna des coups de pied dans le roue de sa moto, encore et encore, comme s'il cherchait à gagner du temps.
    - C'est juste... la façon dont ils me traitent, soupira-t-il. Ca me flanque les jetons. Tu sais que le conseil de la tribu fonctionne sans hiérarchie. Mais s'il devait y avoir un leader, ce serait mon père. Je n'ai jamais bien saisi pourquoi les autres membres le respectent autant, pourquoi c'est son opinion qui a le plus de poids. Ca remonte à son père et au père de son père. Mon arrière-grand-père, Ephraïm Black, le dernier grand chef que nous ayons eu. Ils continuent à écouter Billy à cause de ça peut-être. Moi, je suis comme tout le monde. Personne ne me concidère comme quelqu'un de spécial... Enfin, c'était vrai jusqu'à maintenant.
    - Sam te concidère comme spécial ?
    - Oui, admit-il en levant sur moi un regard incertain. Il me reluque comme s'il guettait quelque chose... Comme s'il j'allais rejoindre sa bande d'idiots. Il me prête plus d'attention qu'aux autres gars. Je déteste ça.
    - Rien ne t'oblige à entrer dans leur groupe ! m'exclamai-je, irritée.
    (...)
    - Et puis, reprit-il d'une voix sourde et tendue, cette semaine, voilà qu'Embry se met à traîner avec Sam et sa bande. Il était aux falaises, aujourd'hui. Bella, ajouta-t-il en me regardant enfin, ils l'ont harcelé encore plus que moi. Il les fuyait comme la peste, or maintenant il suit Sam partout. A croire qu'il est entré dans une secte. Exactement comme Paul. Lui non plus n'était pas ami avec Sam. Un jour, il a cessé d'aller au lycée, ça a duré queulques semaines, puis il a ressurgi brusquement, et depuis c'est comme s'il appartenait à Sam.
    (...)
    - Ecoute, Jake, tout va s'arranger, le rassurai-je. Dans le cas contraire, tu pourras toujours venir habiter chez Charlie. N'aie pas peur, nous trouverons une solution.

    votre commentaire
  • capture-20130127-171610
     (Band of skulls - Friends)
    Extrait de Tentation :
     
    Sans réfléchir, je m'arrêtai pour examiner les quatres gaillards avec une forte impression de dèjà-vu. C'était une autre rue, une autre nuit, et pourtant la scène était identique. Parmi les types, il y avait même un petit brun. Ce fut d'ailleurs lui qui, le premier, me manifesta de l'intérêt. Figée sur place, je le dévisageais.
    - Bella ? chuchota Jess. Qu'est-ce que tu fiches ?
    Je n'en étais pas très sûre moi-même.
    - Il em semble les connaître.
    Quelle mouche me piquait ? J'aurais dû fuir à toutes jambes, oublier l'image de ces hommes décontractés et me réfugier dans l'apathie sans laquelle je ne fonctionnais pas. Pourquoi descendais-je soudain du trottoir, dans un état second ?
    J'étais à Port Angeles en compagnie de Jessica, dans une rue sombre - coïncidence extraordinaire. Je détaillai le petit brun, essayant d'adapter ses traits au souvenir du voyou qui m'avait menacée presque un an plus tôt. Saurais-je l'identifier ? S'agissait-il vraiment de lui ? L'instant si particulier de cette soirée si particulière était flou. Mon corps se la rappelait mieux que mon cerveau - la tension dans mes jambes tandis que j'avais hésité entre me sauver et ne pas me laisser impressionner, la sécheresse de ma gorge quand j'avais tenté de pousser un cri digne de ce nom, la raideur de ma peau sur mes jointures lorsque j'avais serré les poings, les frissons dans ma nuque au moment où mon agresseur m'avait appelée "chérie"... 
    (...)
    L'ignorant, je m'avançai sans l'avoir consciemment décidé. De façon absurde, l'espèce de danger que présentaient ces hommes m'attirait. Cela relevait d'une impulsion insensée, mais il y avait si longtemps que j'en avais éprouvé une que je la suivis. Une énergie peu familière circulait dans mes veines. L'adrénaline, devinai-je.
    (...)
    "Arrête ça tout de suite, Bella !"
    Je stoppai net. Car ce n'était pas Jessica qui venait de me reprimander. C'était une voix furieuse et familière, belle, veloutée malgré ses accents courroucés. C'était sa voix, son tenor - je pris un soin remarquable à ne pas penser son prénom -, et je m'étonnai, en l'entendant, de ne pas m'écrouler sur la chaussée, tordue de douleur au rappel de ma perte. En vérité, je n'avais pas mal, pas mal du tout.
    Au moment où il avait parlé, tout était devenu très clair, soudain, comme si j'avais émergé d'une piscine obscure. J'avais brusquement une conscience plus aiguë des choses - vision, ouïe, sensation de l'air froid qui me fouettait le visage et que je n'avais jusqu'alors pas remarqué, odeurs s'échappant par la porte du bar. Sous le choc, je regardai autour de moi.
    "Rejoins ton amie, m'ordonna-t-il, toujours aussi mécontent. Pas de bêtises, j'ai ta promesse."
    (...)
    Je soupçonnai alors que j'étais victime d'une hallucination, sûrement déclenchée par le souvenir, l'impression de déjà-vu, l'étrange familiarité de la situation.
    (...)
    Je n'avais pas le droit de penser à lui. Je m'étais efforcée d'être très stricte à ce sujet. Naturellement, j'avais eu des ratés - je n'étais qu'humaine, somme toute. Mais je m'améliorais, et j'arrivais désormais à éviter la souffrance plusieurs jours de suite. Le prix à payer était l'engourdissement permanent. Entre douleur et rien, j'avais choisi le rien. En cet instant, je guettais la blessure. Je n'étais plus ahurie, mes sens s'étaient réveillés après des mois de somnolence. Pourtant, rien ne venait. Je n'éprouvais qu'une peine - que ses intonations s'estompent.
    (...)
    J'avançai d'un pas, histoire de tester ma théorie.
    "Recule, Bella", gronda-t-il.
    Je poussai un soupir de soulagement. J'avais désiré entendre son couroux, preuve fabriquée et mensongère qu'il tenait à moi, cadeau douteux offert par mon subconscient.
    Toutes ces réflexions n'avaient duré que quelques secondes. Mon petit groupe de spectateurs m'observait, intrigué. Je donnais sûrement l'apparence d'hésiter à les approcher. Comment auraient-ils pu deviner que je me régalais d'un moment de pure folie ?
    - Salut ! lança un des types sur un ton à la fois sûr de lui et un peu moqueur.
    (...)
    Je franchis le caniveau où ruisselait une eau que la pénombre rendait noire.
    (...)
    Maintenant que j'étais plus près, que mes yeux semblaient avoir effectué une mise au point, j'examinai le petit brun. Il m'était totalement inconnu. Je ressentis une sorte d'étrange déception en constatant qu'il ne s'agissait pas de l'affeux qui avait essayé de m'attaquer, un an plus tôt.
    Le tenor s'était définitivement tu.
    (...)
    - De loin, vous ressembliez à une de mes connaissacnces. Désolée, je me suis trompée.
    La menace qui m'avait amenée à traverser la rue s'était dissipée. Ces hommes n'étaient pas les voyous dangereux dont je me souvenais. Ils étaient sûrement gentils. Inoffensifs. Dès lors, ça ne m'intéressait plus.
     
    Dans le film :
     
    Alors qu'elle s'approche d'un groupe de bikers, Bella a une vision d'Edward la mettant en garde. Pour se venger, la jeune fille monte sur l'une des motos et part avec un homme qu'elle ne connait pas.

    votre commentaire