• Les Cullen rencontrent les nomades

    2008_twilight_004
    (Nomads)
    Extrait de Fascination :
     
    Carlisle était à la batte et Edward jouait le receveur quand, tout à coup, Alice eut un hoquet de frayeur. Mes yeux étaient, comme d'habitude, rivé sur Edward, et je le vis tourner la tête vers sa soeur. Leurs regard se croisèrent, et un message passa aussitôt entre eux. Il fut près de moi avant même que les autres aient eu le temps de réagir.
    - Alice ? lança Esmée, tendue.
    - Je n'ai pas vu... murmura-t-elle. Je ne savais pas.
    - Le reste de la famille s'était rassemblée autour de nous.
    - Que se passe-t-il ? demanda Carlisle à sa fille avec le calme que confère l'autorité.
    - Ils ont voyagé beaucoup plus vite que je ne m'y attendais. Je me suis trompée sur leur trajectoire.
    - Elle a changé ? l'interrogea Jasper en se penchant vers elle, protecteur.
    - Ils nous ont entendus jouer et ils ont bifurqué, avoua-t-elle, contrite.
    Sept paires d'yeux se posèrent brièvement sur moi avant de se détourner, embarrassés.
    - Quand seront-ils là ? marmotta Carlisle à l'adresse d'Edward.
    Ce dernier se concentra.
    - Moins de cinq minutes. Ils courent. Ils veulent jouer avec nous.
    (...)
    - Rabats tes cheveux, me lança Edward doucement.
    Docilement, je retirai mon élastique et secouai ma tignasse.
    - Ils arrivent, hein ? balbutiai-je, bien inutilement.
    - Oui. Ne bouge surtout pas et ne t'éloigne pas de moi, je t'en prie.
    Il avait beau dissimuler sa tension, elle ne m'échappa pas. Il ramena mes longues mèches en avant, de façon à ce qu'elles cachent en partie mon visage.
    - Ca ne servia à rien, chuchota Alice. Je la flairerais à l'autre bout de la prairie.
    - Je sais, s'énerva-t-il.
    (...)
    Tout à coup, il cessa de respirer, et ses prunelles se posèrent en plein sur le champ droit. Il avança imperceptiblement pour s'interposer entre moi et ce qui approchait. Carlisle, Emmett et les autres se tournèrent dans la même direction, prêtant l'oreille à des bruits de pas que mes faibles oreilles n'entendaient pas.
     
    Ils surgirent un à un de la lisière, éloignés d'une dizaine de mètres chacun. Le premier mâle qui déboucha dans le champ recula immédiatement, laissant le second prendre la tête. Il se plaça en retrait du grand brun d'une façon qui ne permettait aucun doute sur l'identité du chef de meute. La troisième était une femme ; à cette distance, je ne distinguais d'elle que ses cheveux, d'une teinte rouge saisissante.
    (...)
    Leurs yeux étaient différents, d'ailleurs. Ni dorés ni noirs comme je m'y étais attendue, mais d'un bordeaux sombre, à la fois dérangeant et sinistre.
    Le brun fit un pas en direcction de Carlisle.
    - Nous avons cru percevoir un match en cours, dit-il d'une voix détenduue aux accents vaguement français. Je m'appelle Laurent. Je vous présente Victoria et James, ajouta-t-il en désignant ses compagnons.
    - Carlisle. Voici ma famille, Emmett et Jasper, Rosalie, Esmée et Alice, Edward et Bella.
    Son vaste geste engloba notre groupe, évitant volontairement de s'arrêter sur chacun. J'eus un chox en l'entendant prononcer mon nom.
    - Vous accepteriez d'autres joueurs ? demanda Laurent avec affabilité.
    - Nous venons juste de terminer la partie, répondit Carlisle en modulant son ton sur celui de l'autre, mais ce sera avec plaisir. Une autre fois. Vous comptez rester longtemps dans la région ?
    (...)
    C'est alors que trois choses se produirent simultanément. Le vent léger ébouriffa mes cheveux, Edward se tendit, et le deuxième mâle, James, tourna brutalement la tête pour me détailler, narines à l'affût.
    Une raideur s'empara de tous quand James se précipita vers moi, prêt à bondir. Edward montra les dents, un grondement animal montant de sa gorge. Ca ne ressemblait en rien aux sons joueurs qu'il avait émis le matin même ; c'était la chose la plus menaçante que j'avais jamais entendue, et je fus secouée par des tremblements de la tête aux pieds.
    - Que se passe-t-il ? s'exclama Laurent, réellement surpris.
    Aucun des deux protagonistes n'abandonna sa posture agressive, et lorsque James feinta sur la côté, il fut immédiatement contré par Edward.
    - Elle est avec nous, déclara Carlisle d'un ton ferme à l'intention de James.
    Laurent parut flairer mon odeur avec oins de puissance que son compagnon, mais on put lire sur son visage qu'il venait de comprendre.
    - Vous avez apporté un casse-croûte ? s'étonna-t-il avec un pas involontaire dans ma direction.
    Edward gronda encore plus férocement, feulant presque, ses lèvres se retroussant sur ses dents luisantes. Laurent recula.
    - J'ai dit qu'elle était avec nous, répéta Carlisle d'une voix dure.
    - Mais c'est une humaine ! protesta Laurent sans aucune vindicte, plutôt abasourdi.
    - Oui, confirma Emmett.
    (...)
    - Allons-y, Bella, m'ordonna Edward d'une voix faible.
    Tout ce temps, j'étais restée pétrifiée de terreur. Edward fut obligé de me tirer sèchement par le coude pour me sortir de ma tétanie. Alice et Emmett se tenaient juste derrière nous, me dissimulant.
    (...)
    Quand nous fûmes sur la rouete principale, je m'aperçus que nous nous éloignions de Forks, en direction du sud.
    - Où m'emmenez-vous ?
    Personne ne répondit, ne daigna même tourner la tête.
    - Nom de Dieu, Edward ! jurai-je. Où m'emmènes-tu ?
    - Loin. Il le faut.
    Il était concentré sur sa conduite. Le compteur de vitesse indiquait cent soixante-dix kilomètres heure.
    - Fais demi-tour tout de suite, je veux rentrer chez moi ! hurlai-je en me débattant avec les sangles de cet imbécile de harnais.
    (...)
    - C'est un traqueur, Alice, poursuivit-il. Un traqueur ! Tu es avaugle ou quoi ?
    A côté de moi, Emmett se raidit. Sa réaction me surprit. Apparemment, le mot signifiait plus pour eux que pour moi. J'aurais bien aimé comprendre, mais je comptais pour du beurre, apparemment.
    (...)
    - Ecoute-moi, Alice, j'ai lu dans ses pensées. Chasser est sa passion, son obsession, et il la veut, Alice, elle spécifiquement. Il s'y mettra dès ce soir.
    (...)
    - Charlie ! criai-je en tirant violemment sur les sangles du harnais. Vous ne pouvez pas le laisser là-bas. Vous n'avez pas le droit !
    (...)
    - Tu me ramène, repris-je d'une voix sèche, je dis à mon père que je veux retourner à Phoenix, je boucle mes valises. Nous attendons que le traqueur m'épie et nous nous sauvons. Il nous suivra et fichera la paix à Charlie. Quant à lui, il ne lancera pas le FBI aux trousses de ta famille. Ensuite, tu pourras m'emmener où diable tu voudras.

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