• Le départ

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    (The black ghosts - Fool Moon)
     
     
    Cette musique sert de générique au film.
     
    Extrait de Fascination :
     
    Ma mère me conduisit à l'aéroport toutes fenêtres ouvertes. La température, à Phoenix, frôlait les vingt et un degrés, le ciel était d'un bleu éclatant.
    (...)
    Il existe, dans la péninsule d'Olympic, au nord-ouest de l'Etat de Washington, une bourgade insignifiante  appelé Forks où la couverture nuageuse est quasi constante. Il y pleut plus que partout ailleurs aux Etats-Unis. C'est cette ville et son climat éternellement lugubre que ma mère avait fui en emportant le nourrisson que j'étais alors. C'est là que j'avais dû me rendre, un mois tous les été, jusqu'à mes quatorze ans, âge auquel j'avais enfin osé protester.
    (...)
    Et c'était vers Forks que je m'exilais à présent - un acte qui m'horrifiait. Je détestais Forks.
    J'adorais Phoenix. J'adorais le soleil et la chaleur suffocante. J'adorais le dynamisme de la ville immense.
    (...)
    Comment ma mère aimante, imprévisible et écervelée allait-elle se débrouiller sans moi ? Certes, elle avait Phil, désormais. Les factures seraient sans doute payées, le réfrigérateur et le réservoir de la voiture remplis, et aurait quelqu'un à qui téléphoner quand elle se perdrait. Pourtant...
    (...)
    Entre Phoenix et Seattle, le vol dure quatre heures, auxquelles s'en ajoute une dans un petit coucou jusqu'à Port Angeles, puis une jusqu'à Forks, en auto. Autant l'avion ne gêne pas, autant j'appréhendais la route en compagnie de Charlie.
    (...)
    Quand j'atterris à Port Angeles, il pleuvait. Je ne pris pas ça pour un mauvais présage, juste la fatalité. J'avais d'ores et déjà fait mon dueil du soleil. Sans surprise, Charlie m'attendait avec le véhicule de patrouille. Charlie Swan est le Chef de la police, pour les bonnes gens de Forks.
    (...)
    Je n'avais que quelques sacs. La plupart des vêtements que je portais en Arizona n'étaient pas assez imperméables pour l'Etat de Washington. Ma mère et moi nous étions cotisées pour élargir ma garde-robe d'hiver, mais ça n'avait pas été loin. Le tout entra aisément dans le coffre.
    (...)
    Nous finîmes par arriver chez Charlie. Il vivait toujours dans la maisonnette de trois pièces achetée avec ma mère aux premiers (et seuls) jours de leur mariage.

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