• Bella quitte Charlie

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    (Stuck here like mom)
    Extrait de Fascination :
     
    Charlie m'attendait - toutes les lumières étaient allumées. J'avais beau me creuser la cervelle pour trouver un argument susceptible de le convaincre de m'autoriser à partir, mon esprit était aux abonnés absents. Ca n'allait pas être une conversation très agréable.
    (...)
    - Fous-moi la paix ! hurlai-je à un Edward interloqué.
    Je me précipitai à l'intérieur en claquant le battant sous son nez.
    - Bella ?
    Charlie, qui tournait en rond dans le salon, se rua vers moi.
    - Toi, laisse-mio ! piaillai-je à travers les larmes qui dégoulinaient à grand flots maintenant.
    Je courus dans ma chambre, où je m'enfermai à clé. Rapidement, je tirai mon havresac de sous le lit et la vieille chaussette contenant mon trésor de guerre secret de sous le matelas. Charlie frappait à coups redoublés.
    - Tu n'as rien, Bella ? Que se passe-t-il ? criait-il, complètement affolé.
    - Je rentre à la maison ! braillai-je, et ma voix se cassa juste au bon endroit.
    - Il t'a fait du mal ? gronda-t-il, en colère, cette fois.
    - Non ! rétorquai-je, quelques octaves plus haut.
    (...)
    J'étais un peu essoufflé, à force de me démener. Edward me jeta le contenu d'un nouveau tiroir. Mon sac était presque plein, maintenant.
    - Que se passe-t-il ? répétait mon père en martelant furieusement la porte.
    - C'est moi qui est rompu avec lui ! hurlai-je en me débattant avec la fermeture Eclair de mon bagage.
    Plus habile que moi, Edward s'en chargea avant de passer soigneusement la sangle du sac par-dessus mon épaule.
    - Je t'attend dans la voiture, souffla-t-il. Fonce !
    Et il sauta par la fenêtre. Je déverrouillai la serrure, repoussai brutalement Charlie et dévalai les marches, gênée par mon fardeau.
    - Mais qu'y a-t-il ? s'énerva mon père, sur mes talons. Je croyais que tu l'aimais bien...
    Dans la cuisine, il m'attrapa par le coude. Sa surprise n'amoindrissait en rien la fermeté de sa poigne. Il m'obligea à lui faire face, et je vis qu'il n'avais pas l'intention de me laisser partir comme ça. Je n'avais qu'un moyen de la persuader, mais cela allait tellement le blesser que je me haïs de seulement y songer. Malheureusement, j'étais pressée et je devais m'assurer qu'il ne risquerait rien. Je le fusillai du regard, mes larmes repartant de plus belle à l'idée de ce que je m'apprêtais à dire.
    - Je l'aime bien, c'est tout le problème. Mais j'en ai marre de vivre ici. Je ne tiens pas à être enfermée comme maman dans cette stupide bourgade qui suinte l'ennui ! Je ne commettrai pas la même erreur qu'elle. Je déteste réellement cet endroit. Je n'y resterai pas une seconde de plus !
    Sa main retomba comme si je l'avais électrocuté. Mes détournant de son visage choqué et peiné, je filai vers le porche.
    - Bella ! Tu ne vas pas t'en aller maintenant, croassa-t-il, il fait nuit.
    - Je dormirai dans la voiture si je me sens fatiguée, ripostai-je sans le regarder.
    (...)
    - Laisse-moi partir, Charlie.
    C'étaient les derniers mots que ma mère lui avait lancés avant de franchir le même seuil tant d'années auparavant. Je les prononçai aussi méchamment que je pus avant d'ouvrir le battant.
    - Ca n'a pas marché, point. Je déteste vraiment, vraiment, Forks !
    Ma cruauté eut le résultat escompté. Interdit, Charlie se figea sur le perron, et je m'enfuis dans la nuit. La cour vide me flanqua une peur bleue. Je courus à toutes jambes jusqu'à la Chevrolet, imaginant déjà une ombre à mes trousses. Je balançai mon sac sur le plateau et ouvris vivement la portière. La clé était sur le contact.
    - Je t'appelle demain ! criai-je à Charlie.

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