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    (First kiss)
    Extrait de Hésitation :
     
    - Il faut que je te dise quelque chose. Tu le sais déjà, mais il est nécessaire que je le formule à haute voix. Histoire de balayer tout malentendu.
    (...)
    - Je suis amoureux de toi, Bella, assena-t-il d'une voix ferme. Je t'aime. Et je veux que tu me choisisses à sa place. J'ai conscience que tu ne partages pas mes sentiments, n'empêche, c'est la vérité, et elle est incontournable. Tu dois savoir que tu as le choix. Je refuse qu'un non-dit se mette en travers de notre chemin.
    Je me regardai durant une longue minute, bouche bée. J'étais à court de mots, ahurissement qui eut le don de transformer sa gravité en gaieté.
    (...)
    - C'est lui que j'aime, Jacob, ripostai-je en tentant de la ramener au sérieux. Il est toute ma vie.
    - Tu m'aimes aussi. Pas de la même façon, certes. Et il n'est pas toute ta vie. Plus maintenant. Avant oui, peut-être, plus depuis qu'il t'a abandonnée une fois. Désormais, il va devoir assumer les conséquences de son choix d'alors - moi.
    - Tu es pénible.
    Soudain, il recouvra sa gravité et prit mon menton d'une main ferme, m'empêchant de tourner la tête.
    - Je serai là, Bella, jusqu'à ce que ton coeur cesse de battre. N'oublie pas que tu as plusieurs options.
    - Je n'en veux pas. Et les battements de mon coeur sont comptés. Le délai s'amenuise.
    - Raison de plus pour que je me batte de toutes mes forces, tant que c'est possible.
    Il me tenait toujours, malgré mes efforts pour lui échapper, serrant ma mâchoire au point que c'en était douloureux. Je décelai un éclat dans sa prunelle, signe d'une résolution nouvelle. Je voulus protester. Trop tard ! Ses lèvres écrasèrent les miennes, tuant dans l'oeuf mes objections. Il m'embrassa avec colère, avec hargne, sa deuxième main se plaquant sur ma nuque, rendant toute évasion impossible. Je me débattis, il ne sembla même pas s'en apercevoir. Sa bouche était douce, en dépit de sa rage, elle se moulait sur la mienne d'une façon et avec une tièdeur qui ne m'étaient pas familières.
    J'attrapai son visage, essayai de le repousser, en vain. Il le remarqua, et cela l'exaspéra; Ses lèvres forcèrent les miennes, spn haleine brûlante envahit ma bouche. Je cessai de lutter, ouvris grands les yeux, mes bras retombant contre mes flancs. Je me contentai d'attendre qu'il veuille bien cesser. Ca fonctionna. La fureur parut s'évaporer, et il recula pour me regarder.
    (...)
    Alors, je lui assenai un coup de poing en pleine bouche, y mettant tout mon coeur. Il y eut un bruit d'os brisés.
    - Ouille ! Ouille ! hurlai-je en sautant sur place, ma main contre ma poitrine.
    Elle était cassée, j'en était sûre.
    - Ca va ? s'enquit-il, surpris.
    - Non, bon Dieu ! Tu m'as cassé la main.
    - Je n'ai rien fait de tel, Bella. Tu t'es débrouillée toute seule. Et maintenant, arrête de cabrioler partout et laisse-moi jeter un coup d'oeil dessus.
    - Ne me touche pas ! Je rentre !
    (...)
    Ralentissant, il se tourna vers moi et me fixa de ses yeux sombres et sérieux.
    - Songe un instant à ce que ça pourrait être, Bella, plaida-t-il avec une tendresse pleine d'espoir. Tu n'aurais pas à changer quoi que ce soit pour moi; Charlie serait heureux que tu me choississes. Je te protègerais aussi bien que ton vampire, mieux peut-être. Je te rendrais heureuse, Bella. Il y a tant de choses que je suis en mesure de t'offrir et pas lui. Je parie qu'il ne peut même pas t'embrasser comme ça, parce qu'il risque de te blesser. Moi, jamais, jamais je ne te blesserai.
    (...)
    - Sans lui, je ne serai pas heureuse, Jacob.
    - Tu n'as pas essayé. Quand il t'a quittée, tu as dépensé toute ton énergie à t'accrocher à lui. Si tu te laissais aller, tu réussirais à être heureuse. Avec moi.
    - Je n'ai envie d'être heureuse avec personne d'autre que lui.
    - Tu ne pourras jamais compter sur lui comme sur moi. Il t'a déjà laissée, il recommencera.
    (...)
    - Furieuse, je composai le numéro d'Edward. Il décrocha tout de suite.
    - Bella ?
    (...)
    - Je voudrai que Carlisle examine ma main. Elle est cassée, me semble-t-il.
    (...)
    - Comment est-ce arrivé ? demanda Edward.
    - J'ai donné un coup de poing à Jacob.
    - Bien. Navré que tu te sois fait mal.
    - Je regrette de ne pas lui avoir fait mal à lui.
    - Je peux t'arranger ça, si tu veux.
    - Je n'en attendais pas moi de toi, merci.
    - Voilà qui ne te ressemble pas. La raison de ce coup ?
    - Il m'a embrassée.
    Pour seule réponse, j'eus droit au rugissement du moteur tandis que la voiture accélérait.
    (...)
    - Je m'en occupe, chuchota-t-il. Jacob ? appela-t-il ensuite d'une voix sereine.
    - Allons, allons messieurs, intervint Charlie.
    Je l'entendis se lever du canapé. Jacob l'avait devancé, sans bruit. Il paraissait alerte, pressé de se battre.
    - Pas de bagarre ! avertit mon père en ne regardant qu'Edward. C'est compris ? Et s'il vous faut de l'officiel, je remet mon badge.
    - Ce ne sera pas nécessaire, répliqua Edward, tendu.
    (...)
    - Et si tu l'embrasse encore, enchaîna Edward en m'ignorant, je te jure que je te brise la nuque.
    - Imagine un peu qu'elle en ait envie ? riposta Jacob avec arrogance.
    - Ha ! rouspétai-je.
    - Si c'est ce qu'elle veut, je ne m'y opposerai pas, répondit Edward, sans émotion. Seulement, attends qu'elle te l'ait demandé au lieu de prendre tes désirs pour des réalités.

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  • edward-and-bella-wallpaper-edward-and-bella-16199401-1024-768
    (Band Of Horses - Life On Earth)
    Extrait de Hésitation :
     
    - Il ne t'arrivera rien, me rassura-t-il en m'enlaçant derechef. Tu as la vie devant toi.
    - J'ai l'intention d'expédier mes économies en Alaska demain, objectai-je. Je n'ai pas besoin d'autre alibi. Juneau est assez loin pour que Charlie n'espère pas une visite avant Noël, et j'aurai inventé une excuse d'ici là pour y échapper aussi. Tous ces secrets et ses mensonges sont vraiment pénibles, tu sais.
    - On s'habitue, rétorqua-t-il en se raidissant. Au bout de quelques décennies, tout le monde est au courant de ta mort. Problème résolu.
    Je tressaillis.
    - Désolé, s'excusa-t-il aussitôt, c'était inutilement dur.
    - Mais vrai.

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  • Don-t-rush-edward-and-bella-13114282-1024-768
    (Fanfarlo - Atlas)
    (Battles - The Line)
    Dans le film :
     
    Alors qu'Edward conduit Bella a la réserve, la première chanson passe dans la voiture.
    La seconde est entendue alors qu'il repart.

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    (The Cullens Plan)
    Extrait de Hésitation :
     
    La sonnette retentit, interrompant mon enquête. Edward.
    - Visite ! m'informa mon père du canapé où il était vautré.
    - Merci de te déplacer ! ripostai-je.
    Un grand sourire aux lèvres, j'ouvris la porte. Les prunelles dorées d'edward étaient écarquillées, ses narines dilatées, ses lèvres pincées.
    - Que..., balbutiai-je, choquée.
    Il posa un doigt sur ma bouche.
    - Deux secondes. Ne bouge pas.
    Il fila tandis que je me figeais sur place. Il fut si rapide que Charlie ne dut même pas la voir passer. Avant que j'aie eu le temps de me rassaisir, il était revenu. Un bras autour de ma taille, il m'entraîna vivement dans la cuisine. Ses yeux regardaient partout, et il me serrait contre lui en un geste défensif. Je jetai un coup d'oeil en direction de mon père, qui nous ignorait soigneusement.
    - Quelqu'un a pénétré ici, murmura Edward à mon oreille.
    Sa voix était tendue, si douce que j'avais du mal à la percevoir par-dessus le bruit de la machine.
    (...)
    - Victoria ? m'étranglai-je.
    - Je n'identifie pas son odeur.
    - Les Volturi, alors.
    - Sûrement.
    - Quand ?
    - Tôt ce matin, Charlie dormait encore. C'est ce qui m'incite à penser à eux, on ne l'a pas touché. La visite avait un autre but.
    - Moi.
    Il ne repondit pas, pétrifié.
    (...)
    - Où allons-nous ? m'enquis-je, une fois dans voiture.
    - Parler à Alice.
    - Tu crois qu'elle a vu quelque chose ?
    - Peut-être.
    La famille nous attendait, sur le qui-vive après le coup de fil d'Edward. Tous étaient figés dans divers positions reflétant l'anxiété, et j'eus un peu l'impression d'un musée de cire.
    (...)
    - Il est entré dans la chambre de Bella ! Il aurait pu l'attendre là-bas !
    - Ca, je l'aurais pressenti, répondit sa soeur.
    - Vraiment ?
    - Tu exiges déjà de moi que je surveille les décisions des Volturi, le retour de Victoria, les moindres mouvements de Bella, répliqua-t-elle fraîchement. Que te faut-il de plus ? Que je m'occupe de Charlie, de la rue, de toute la ville ? Plus j'en fais, Edward, moins je vois. De failles apparaissent forcément.
    (...)
    - Si tu épies l'Italie, pourquoi n'as-tu pas deviné qu'ils...
    - Pour moi, ce n'est pas eux. Dans le cas contraire, j'aurais été avertie.
    - Qui d'autre aurait laissé la vie à Charlie ?
    Je tressaillis.
    - Aucune idée, répondit Alice.
    (...)
    - Bien, souffla Edward. Essayons d'être logiques. Quelles sont les options ?
    (...)
    - Victoria ? demanda Carlisle.
    - Non, répondit Edward. Je n'ai pas reconnu son odeur. Peut-être un envoyé des Volturi que je n'aurais jamais rencontré...
    - Aro n'a encore mandé personne pour s'occuper d'elle, objecta Alice. Je guette cet ordre depuis assez longtemps, je te garantis qu'il ne m'aurait pas échappé.
    - Mais si ce n'était pas officiel ? gronda son frère.
    - Quelqu'un qui agirait en solo ? Pourquoi ?
    - Poussé par Caïus, suggéra Edward, le visage fermé.
    - Ou Jane, admit Alice. Tous deux ont les moyens d'expédier un émissaire secret...
    - Et ils ne manquent pas de motivations.
    - Cela paraît peu probable, protesta leur mère. Alice aurait vu n'importe qui traquant Bella. Celui, ou celle, qui est venu n'avait pas l'intention de s'en prendre à elle. Ni à Charlie.
    (...)
    Emmett surgit dans le salon, Jasper sur les talons.
    - Parti depuis longtemps, annonça le géant. Il y a des heures. La trace s'orientait à l'est, puis au sud avant de disparaître dans une route de traverse. Une voiture attendait sans aucun doute.
    (...)
    - Tu ne seras jamais seule, me rassura Edward. Il y aura toujours l'un d'entre nous. Emmett, Alice, Jasper...
    (...)
    - Jacob, ce n'est pas à toi de...
    Il m'interrompit d'un geste.
    - Je me suis porté volontaire. Où la trace de l'intrus est-elle la plus forte ?
    - Dans ma chambre, je crois.
    Il plissa le nez, aussi mécontent qu'Edward à l'idée qu'on eût pénétré dans le secret de mon intimité.
    - J'en ai pour une minute.
    (...)
    - La trace a été facile à détecter. Ta chambre empeste, à propos.
    - J'achèterai du désodorisant.
    (...)
    - A bientôt, Bella.
    - Tu t'en vas ?
    - Il n'attend que ça. Je l'entends, dehors.
    - Ah !

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